• ECLAIR à Aix-Marseille : lu sur le site du SNES

    Dispositif ECLAIR : 26 postes, 3 candidats !
     
    Les élèves des milieux populaires ont pourtant droit à des professeurs !
     
     Les craintes exprimées par le SNES sur la viabilité du programme ECLAIR sont confirmées par les faits. Les chiffres qui nous ont été communiqués lors du Groupe de Travail sur les postes spécifiques sont édifiants. Sur vingt six postes ECLAIR à pourvoir pour la rentrée prochaine dans les collèges expérimentaux ECLAIR, seules trois candidatures ont été relevées.

    Après la consultation académique sans équivoque organisée par le SNES, voila un nouveau signe du rejet massif du programme ECLAIR par la profession.

    Ce dispositif organise une école à deux vitesses en renonçant aux ambitions scolaires pour les jeunes des quartiers populaires. Il a également vocation à modifier le fonctionnement de ces établissements en développant une organisation managériale, basée sur le recrutement des personnels par le chef d’établissement et la mise en concurrence des enseignants. Le système de prime au mérite modulable par le chef d’établissement et la mise en place de préfets des études faisant parti de l’équipe de direction, désignés par le chef d’établissement parmi les enseignant ou le Conseiller Principal d’Education, l’illustre parfaitement.

    A ce stade, deux solutions sont possibles. Soit, comme le demande le SNES, le rectorat accepte le « dé-profilage » de ces postes vacants pour les réinjecter dans le mouvement classique des enseignants, soit le rectorat s’entête dans cette voix qui conduira à pourvoir ces postes par des non titulaires pendant l’été. Nous rappelons au recteur que les jeunes scolarisés dans ces quartiers sensibles ont besoin tout autant que les autres, si ce n’est plus, de personnels enseignants qualifiés, formés ainsi que d’équipes stables.

    Il est temps de sortir de renoncer à des décisions aventureuses idéologiques et de faire preuve de sagesse et de pragmatisme en reconnaissant qu’il est temps de rétablir le droit commun dans les établissements difficiles et de répondre aux demandes des personnels de l’éducation prioritaire : temps de service réduit, décharges permettant la concertation et le suivi individualisé des élèves en difficulté, baisse des effectifs par classe, accroissement du temps de travail et d’étude en partis groupes.

    A Marseille, le vendredi 19 mai 2011

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